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Encore une fois, on se moque de nous : la majorité a fait un contrat de DSP à Veolia qui lui demande un effort pour diminuer les fuites en 2024 au niveau de... 2017 !

Intervention sur la gestion de l’eau le 21 Juin 2018

mercredi 27 juin 2018

Voici quelques remarques et informations sur 4 points.

Premier point : la production

Vous savez toutes et tous que l’usine Saint-Martin a été autorisée à prélever de l’eau par un arrêté préfectoral en date du 17 avril 2012 pour une durée de 6 ans. Cette prorogation qui vient d’arriver à échéance était liée à la construction de la nouvelle station de pompage.
Il va couler beaucoup d’eau sous le pont de la Treille avant que la nouvelle usine voit le jour ! L’association EAUCH Bien commun a questionné le maire par rapport au fonctionnement de l’usine actuelle et a eu une réponse : une demande de prorogation d’autorisation est en cours d’instruction à l’ARS. Aucune information quant à l’avancement du projet de la nouvelle usine.

Le maire donne une précision : En conseil municipal de novembre ou décembre 2018 nous vous donnerons des nouvelles de l’usine.

Deuxième point : la facture d’eau

Quelques abonnés aux services de l’eau viennent de recevoir la facture d’eau de mi-année. Ils ont eu la surprise de devoir payer un abonnement d’avance. Ce sont une quinzaine d’€ à payer sans lettre explicative. Tout irait bien si les pensions et les salaires croissaient régulièrement mais il n’en est rien. Cet abonnement est récupéré au moment de la résiliation ; c’est comme le prélèvement des impôts à la source, les seuls à y trouver un bénéfice ce seront nos héritiers quand nous mourrons. En décembre nous paierons la facture comme d’habitude : abonnement + consommation. Les abonnés qui paient mensuellement ne sentiront pas l’augmentation passer puisque c’est divisé par 10 et ils ne s’apercevront peut-être même pas de la chose.

Ça nous le subissons fait remarquer J. Falco.
Il ajoute que l’Agence de l’eau augmente régulièrement sa part sur les factures d’eau.

Troisième point : qualité de l’eau

Véolia a noté une dégradation de la ressource en 2017 par rapport à 2016. Nous attirons l’attention ici de Monsieur Cazeneuve qui siège à l’assemblée nationale (dommage qu’il soit absent !). Nous attendons des lois qui conduiront les milieux agricoles à d’autres pratiques culturales respectueuses de l’environnement et de la santé de toutes et tous. Certaines pratiques éviteraient même les lessivages des champs comme cela s’est produit avec les déluges de ce printemps.

Quatrième et dernier point : Contrat signé avec Véolia

L’alternative le Front de G’Auch sait, qu’au sein de notre assemblée, au moins un membre est auto convaincu de la logique du contrat signé avec le délégataire. C’est donc à vous que je m’adresse chères et chers collègues .

Nous allons parler de fuites d’eau potable. C’est l’Indice Linéaire de Pertes en réseau (ILP) qui évalue les pertes par fuites sur les 290 km de distribution. Fin 2017 l’ILP atteint par Véolia est de 4,03 m³/km/jour. L’exigence dans le contrat précédent était de 3m³/km/jour pour fin 2017. L’ objectif n’étant pas atteint, Véolia a payé des pénalités à la ville d’Auch. Nous étions en droit d’attendre des objectifs plus performants dans le nouveau contrat de 2018 à 2029. Or, nous notons que dans ce nouveau contrat l’exigence en matière d’ILP est de 5m³/km/jour pour fin 2018 ( Je précise à J. Falco qu’il a oublié de le mentionner !). Trouvez-vous normal qu’on attende 2024 pour que l’exigence soit de 4m³/km/jour, valeur déjà atteinte fin 2017 ?

  • Si on a une vision économique de la chose on peut se dire que pendant 6 ans, le délégataire en profitera pour ne pas investir dans le réseau et donc faire plus de profits.
  • Si on a une vision écologique on peut quand même déplorer qu’il soit possible de gaspiller toute cette eau potable et toute l’énergie qu’il a fallu pour la pomper et la traiter .
  • Si on a une vison guidée par le bon sens, on sait désormais qu’ il est certain que la ressource en eau va diminuer en quantité et de manière importante dans le bassin Adour-Garonne : tous les spécialistes et organismes traitant du sujet l’ont amplement démontré et pris en compte.
  • Si on a une vision sociale on constate que cette marge de plus possible pour les fuites, car il s’agit bien d’une dégradation supplémentaire pas des fuites déjà existantes, représente la consommation annuelle de 1000 familles qui, si c’étaient les plus modestes, auraient pu bénéficier de tarifs leur permettant de se consacrer à d’autres charges.

Le Maire qui a signé ce contrat nous expliquait le choix d’une DSP plutôt qu’une régie en raison d’un coût annuel d’environ 200 000€ supplémentaires pour la régie publique, une augmentation d’impôts nous avait-il dit. Cette affaire de fuites a certainement un coût comparable, si on fait le produit des m³ perdus par le prix du m³ facturé au client.