Consultation du public sur le CPER

À partir du 16 mai et jusqu’au 14 juin 2022 inclus une consultation du public sur le contrat de plan État-Région (CPER) Occitanie 2021-2027 et sur les contrats de plan interrégionaux Etat – Régions (CPIER) Pyrénées, Garonne et Lot 2021/2027 est lancée. Ce CPER 2021/2027 sera proposé à l’approbation du Conseil régional le 30 juin prochain.

Ce CPER, à part quelques touches de peinture verte, ne nous semble pas répondre aux enjeux à venir : encore beaucoup d’incantations et d’appels à la croissance, alors que, même "verte", la croissance n’est pas compatible avec le changement climatique, la raréfaction des ressources, la perte de la biodiversité, etc.

Ainsi concernant le volet économique, ce qui est prévu est simplement d’essayer de faire perdurer l’ancien monde en misant sur l’aéronautique, le spatial, l’industrie... Autant de réflexes d’hier qui rendent nos territoires très fragiles en cas de grains de sable dans l’économie mondialisée telle qu’elle est et ce ne sont pas les virus ou les guerres qui vont nous contredire.
Sur la gestion de l’eau les actions envisagées n’apportent rien de nouveau alors que la situation (tant du point de vue qualitatif que quantitatif) ne cesse de se dégrader.

À la lecture du rapport d’évaluation environnementale, document s’inscrivant dans le CPER, on note que la région Occitanie et le Gers en particulier sont touchés "par 3 polluants atmosphériques principaux : les oxydes d’azote, les particules en suspension et l’ozone. Les deux premiers polluants se concentrent majoritairement en zone urbaine, générés par les transports et les systèmes de chauffage au bois peu performant " (page 114 ).

Dans le rapport Plan Climat Air Energie Territoriale diagnostic de la qualité de l’Air (PCAET) de février 2019, il est proposé comme« levier de réduction des polluants » page 9 du rapport d’avoir une stratégie de sobriété qui diminue le trafic routier (exemple : covoiturage). On peut pourtant lire page 18 du CPER que " le véhicule du futur sera un véhicule propre, connecté et intelligent", projection magique d’une technologie qui résoudrait tous les problèmes. En attendant cette panacée technoptimiste, nous proposons avant tout de développer le train en direction de Toulouse mais aussi d’Agen afin par exemple d’aider les personnes en recherche d’emploi à diversifier et à étendre leurs investigations. D’ailleurs une étude de la CGT-Cheminots a montré que la liaison Auch-Agen serait non seulement rentable mais aussi très usitée car répondant à une véritable demande.

On peut proposer en outre, de fermer ou de limiter l’activité de l’Aéroport d’Auch-Gers, espace à notre sens obsolète et source de pollution non négligeable de l’air et de nuisance. Espace également inutile car il n’assure pas de liaison avec le reste de la France et ne contribue donc pas au désenclavement du département. Enfin, ce développement des activités aéronautiques, qui va à contre-courant de la lutte contre la pollution environnementale, est coûteux : selon le site officiel de la ville d’Auch, 3 millions d’euros ont été investis pour moderniser ses structures !