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La mort annoncée des petites écoles, le règne de la manipulation et des idées reçues !

CARTE SCOLAIRE

vendredi 8 mai 2015

« S’il y a moins d’élèves, c’est normal qu’on ferme des classes ! » Avec 539 élèves en plus, notre département aura perdu 72 postes d’enseignant.es depuis 1997.
C’est la politique d’austérité conduite par les gouvernements successifs qui fait que le budget de l’Éducation Nationale est insuffisant au regard des besoins et des enjeux de l’École du XXIème siècle.

Quelle est la manipulation ? Pour récupérer des postes d’enseignant.es, on siphonne l’ouest du département au profit de l’est, on siphonne le Gers au profit de la Haute-Garonne et ainsi de suite...

Ce sont des choix politiques d’aménagement du territoire : le Gers est un département rural, avec une densité de population très diverse entre le bassin d’Auch, sa périphérie est "Haute-Garonnaise" et le sud/sud-est du Gers beaucoup plus rural.

Quel est le rôle des élu.es départementaux et "nationaux"  : pompiers pyromanes, apprenti.es sorcièr.es ou seulement élu.es d’un système libéral, puisqu’elles et ils ont validé des protocoles et leurs budgets qui prévoyaient ces suppressions.

A savoir : il n’y a quasiment plus d’enseignant.es remplaçant.es lors des congés maladies et presque plus d’enseignant.es spécialisé.es (RASED). De fait, les élèves en difficulté seront systématiquement orienté.es vers des prises en charge "externes" à l’école, trop souvent médicalisées (et avec un temps d’attente important). 7 écoles menacées d’être rayées de la carte du département, les écoles du Garros et de la Hourre exclues du dispositif d’Éducation Prioritaire REP et deux écoles d’Auch qui perdraient deux classes. Même dans le secondaire : les collèges et les lycées du Gers perdront 5 postes à la rentrée de septembre 2015.

Quand d’autres systèmes éducatifs performants mettent en évidence la nécessité d’un nombre d’élèves réduit, l’Éducation Nationale ne raisonne qu’en termes de réduction de coûts de personnels au détriment de la qualité. Elle fait le choix d’augmenter le nombre d’élèves par classes en les éloignant toujours plus de leur école de proximité.
Dans le Gers, 179 communes du Gers sur 463 ont une école, soit 38 %, alors que le taux national s’élève à 65%  !

Au fait, pourquoi le protocole autour de la carte scolaire court sur 3 ans ? Peut-être qu’en faisant le sale travail maintenant, les sortant.e.s en 2017 espèrent ne pas avoir les parents et les enseignant.e.s devant eux…

A ce jour, les écoles du Garros restent « REP » grâce à la lutte des parents, des enseignant.e.s, des habitant.e.s et de certain.e.s élu.e.s tandis que 7 classes ont été sauvées de la fermeture mais la situation reste toujours aussi tendue, par manque de moyens.
La vigilance et la mobilisation ne doivent donc pas faiblir !