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CE QUE LA GAZETTE LOCALE NE VOUS DIT PAS A PROPOS DU RACHAT DE JCB AERO PAR AMAC AEROSPACE.

mardi 24 mai 2016

Notre George Orwell auscitain, C Zoia, se réjouit ce jour dans la gazette locale du rachat de JCB AERO par AMAC AEROSPACE.

Un « connaisseur du cercle aéronautique » - donc une source d’information parfaitement sûre – indique que la chose est d’importance.
Penchons-nous donc de plus près sur cet événement. Il s’agit en effet, nous dit-on, de la 1ère entreprise auscitaine avec 120 salariés. Certes, ce n’est pas négligeable, mais la comparaison d’avec les 70100 emplois sur le Gers dont 53 554 salariés (source INSEE), permet d’en relativiser l’importance puisque concernant 0,22% des salariés du Gers.

« Selon nos informations » - probablement le fruit d’un long travail de recherche – « JCB maîtrise des procès industriels qui intéressent l’acheteur ». Ce qui tombe plutôt bien puisque cette maîtrise constitue probablement l’intérêt principal de ce rachat…à moins qu’il soit autre ? Le démantèlement d’un concurrent ou le rachat de son savoir-faire pour l’exporter à demeure, par exemple ?

Quelle vilaine idée ! Le PDG suisse nous rassure immédiatement en parlant de « supplément clé à l’excellence d’AMAC AEROSPACE. » Pour information, cette firme ne s’écrit pas avec un « s », comme cela est écrit dans le reste de l’article ; la lecture attentive du laïus du PDG que la gazette retranscrit sans se poser de question, de même qu’une rapide recherche internet vous le montrera aisément.

Le directeur de l’aéroport ne nous rassure pas vraiment en affirmant que ce rachat permettra à la firme d’avoir un hangar supplémentaire en France, car « ils sont au taquet » à Bâle. Si la principale raison de rester à Auch est la présence d’un hangar, espérons qu’ils n’envisageront jamais d’en construire un nouveau en Suisse.

Dans tous les cas, comment ne pas être rassuré par le chiffre d’affaire de 250 millions de dollars et le développement croissant de ce secteur, puisque, bien entendu, cela garantit le maintien du site localement.

Evidemment cette croissance est peut-être favorisée par le fait que le siège social de cette firme est situé dans un paradis fiscal avec un taux d’imposition des sociétés particulièrement bas.
Ceci allant avec cela, l’industrie du luxe ne s’est jamais aussi bien portée.