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Montaugé se fait taper sur les doigts par UFC Que-Choisir

dimanche 19 février 2017

« Le maire nous accuse de ne pas être sérieux… mais nous pensions qu’il était mieux documenté. » Jean-Claude Fitère, président de l’UFC-Que Choisir, se dit « pour le moins surpris » de la réaction de Franck Montaugé. Ce dernier avait jugé « peu sérieuse » l’étude nationale de l’association… qui fait apparaître la mauvaise qualité de l’eau du robinet à Auch.

« Notre étude s’appuie sur les relevés de l’Agence régionale de santé, ce sont des résultats officiels et que le maire a reçus », ajoute Patrick Cardonne, le trésorier. « L’eau qu’on boit est consommable, nous n’avons jamais dit le contraire… mais ça ne veut pas dire qu’elle est bonne ! », s’exclament les associatifs. Ainsi, « 9 analyses de l’Agence régionale de santé présentent une non-conformité pour l’eau du robinet d’Auch au cours de la période de février 2014 à août 2016 sur les 17 réalisées. Cela fait beaucoup et sur une longue période ! Pour nous, le cocktail de molécules présentes dans l’eau, même à un niveau inférieur aux limites françaises et européennes, est une préoccupation. »

Des traces de pesticides

Alors, qu’est-ce qui est en cause ? « En termes bactériologiques, il n’y a pas de problèmes : les bactéries, virus, matières fécales sont éliminées au traitement. Mais le problème demeure en matière physico-chimique, c’est-à-dire qu’il y a des traces de pesticides. » Olivier Andrault, chargé de mission à l’association, indique : « Ces dépassements sont souvent très significatifs. En mars 2016 : plus de 5 fois la teneur réglementaire pour l’ESA métolachlore et deux fois la norme maximale pour l’ensemble des pesticides ! »

Dans un courrier reçu hier par les Auscitains, Veolia, en charge de la distribution et du traitement de l’eau à Auch, écrit : « Si ces molécules ont dépassé le seuil des limites réglementaires fixé à 0,1 µg/l par l’ARS, elles sont toujours restées inférieures aux valeurs maximales retenues par (...) l’Agence nationale de sécurité sanitaire. »

Pas de quoi convaincre M.Fitère, qui conclut : « La solution ne viendra pas forcément d’un meilleur traitement de l’eau, parce que les pesticides évolueront toujours plus vite que les traitements. Il faut agir à la base : c’est aux députés et aux sénateurs, dont M.Montaugé et M.Martin, d’écrire et voter des lois pour baisser le niveau de pesticides utilisés ! »

Article publié par la Dépêche